« Maladie cardiovasculaire » est un terme général qui désigne toutes les maladies du cœur et des vaisseaux sanguins. Si vous êtes atteint d’une maladie cardiovasculaire, vous risquez de développer un problème cardiovasculaire majeur, telle qu’une crise cardiaque ou un AVC (accident vasculaire cérébral).
La prédominance de cas de diabète chez les patients atteints de maladies cardiovasculaires est importante, d’autant plus que le diabète est souvent asymptomatique et non diagnostiqué... Beaucoup de patients cardiaques sont diabétiques sans s'en rendre compte.
Lire la suite ...Mais qu'est-ce que le diabète ? Les personnes diabétiques n'ont pas assez d'insuline. L'insuline est une hormone sécrétée par le pancréas, qui contrôle la quantité de glucose (sucre) présente dans le sang. Elle agit comme un signal pour que les cellules absorbent le glucose et l'utilisent comme carburant. Chez les personnes atteintes de diabète de type 2, l'organisme ne produit pas assez d'insuline ou ne peut pas utiliser correctement celle qu'il produit. Résultat : les cellules de certains organes et tissus (foie, tissu adipeux, muscles) n'absorbent pas suffisamment le glucose. C'est ce que l'on appelle la résistance à l'insuline et cela entraîne un excès de glucose dans le sang. Votre médecin pourra vous dire si vous êtes une personne à risque concernant le diabète de type 2. Ce dernier peut vous exposer à des maladies cardiovasculaires, notamment une crise cardiaque ou un AVC.
Vous pourriez être diabétique. Un niveau élevé de glucose dans votre sang pendant une longue période peut avoir endommagé vos artères (les vaisseaux sanguins qui transportent le sang vers vos organes) et augmenté votre risque de développer une maladie cardiovasculaire.
Vous pourriez être pré-diabétique. Si les résultats de vos tests montrent que vous n'êtes pas diabétique, votre médecin peut vous dire si vous avez un pré-diabète. Cela signifie que si vous ne changez pas certaines de vos habitudes, votre risque de développer un diabète et d’avoir des problèmes de santé à long terme sera plus élevé. En apportant quelques changements à votre mode de vie, vous pourriez réduire ce risque de façon considérable.
La probabilité de souffrir d’un nouvel accident cardiovasculaire augmente de façon exponentielle si vous avez déjà souffert d'un infarctus, mais également si vous avez du diabète. Cela signifie que le risque global est supérieur à la somme de ces deux facteurs de risque distincts. Cela accentue l'importance de suivre son état de santé attentivement.
Jusqu'à 15 à 20 % des personnes ayant subi un infarctus du myocarde présentaient un diabète non reconnu auparavant, ce qui souligne le problème du sous-diagnostic du diabète.
Le diabète de type 2 est beaucoup plus fréquent que le diabète de type 1 et tend à se développer progressivement avec l’âge – généralement après 40 ans. Mais chaque année, de plus en plus de personnes sont diagnostiquées à un âge beaucoup plus jeune.
Cela est étroitement lié :
Vous pouvez réduire considérablement votre risque de développer un diabète de type 2 en gardant un poids sain et en adoptant un mode de vie sain.
Voici quelques habitudes que vous pouvez adopter pour réduire votre risque :
Lire la suite ...Vous pouvez réduire considérablement votre risque de développer un diabète de type 2 en gardant un poids sain et en adoptant un mode de vie sain.
Voici quelques habitudes que vous pouvez adopter pour réduire votre risque :
La bonne nouvelle, c'est que ces habitudes réduiront non seulement le risque de développer un diabète de type 2, mais aussi le risque d'aggraver vos problèmes cardiaques, c’est également bénéfique pour votre bien-être mental et physique.
De plus, il convient de réduire au maximum votre taux de cholestérol. Heureusement, il existe aujourd'hui de nombreux médicaments qui vous aideront à atteindre les objectifs recommandés.
Enfin, en ce qui concerne le contrôle du diabète, de nouveaux médicaments ont été mis au point qui non seulement contrôlent mieux la glycémie, mais qui sont également de puissants effets cardioprotecteurs (par exemple, les inhibiteurs du SGLT2 ou les agonistes du GLP1). Ces médicaments réduisent de 25 % le risque de décès et diminuent également le risque d'insuffisance cardiaque. Votre médecin devrait discuter avec vous pour savoir si vous êtes un bon candidat pour ces nouveaux médicaments. Dans tous les cas, la première protection des artères et du cœur est une bonne surveillance et maîtrise des facteurs de risques cardiovasculaires, quels que soient les traitements utilisés.
Willy, un patient de 75 ans, lutte contre l’obésité depuis son enfance (son poids variant entre 120 et 130kg). Il a développé du diabète et de l’hypertension artérielle, qui sont dus entre-autre à son obésité, ce qui a mis son cœur à rude épreuve.
Lire la suite ...On a pu s’en rendre compte suite à l’apparition d’arythmies (fibrillation artérielle), et de liquide dans les jambes, et ceci requiert un traitement spécifique. Depuis 2018, un nouveau médicament existe (un inhibiteur de SGLT2), et grâce à ce dernier, la quantité de liquide a diminué, et il a perdu du poids (il n’est plus dans la zone rouge).
Il se sent beaucoup mieux, sa pression sanguine et son taux de sucre étant parfaitement régulés. Il doit toujours faire attention à son alimentation pour garder son poids sous contrôle. Le patient a pu être un témoin de premier plan que le diabète et les maladies cardiaques peuvent être fortement liées, et que le nouveau traitement, efficace contre le diabète, a également eu un effet bénéfique sur sa condition cardiaque.
Gérard est un patient de 74 ans, diabétique depuis 1990. Depuis plusieurs années il se bat contre son diabète mais surtout contre son poids, dont il sait qu’il s’agit d’un facteur aggravant. Pendant de nombreuses années il a oscillé autour de 103 Kg.
Lire la suite ...Gérard souffre d’hypertension artérielle et d’un syndrome d’apnées du sommeil. Il présente également une dyslipidémie avec une élévation marquée des triglycérides, en partie dépendante aussi d’une consommation modérée d’alcool. Malgré ses efforts incessants de régime et la consultation de plusieurs diététiciens, Gérard n’arrive pas à perdre du poids.
Issu d’une famille de diabétiques, il vit son diabète comme une fatalité. Sous Metformine depuis de nombreuses années, son endocrinologue hésite d’abord à le mettre sous insuline, mais le risque de prise de poids supplémentaire retient son endocrinologue dans cette démarche. N’arrivant pas à contrôler suffisamment son diabète, il est alors mis sous un inhibiteur de la DPP4, permettant rapidement d’améliorer son profil glycémique.
Néanmoins, après une amélioration initiale, son profil glycémique se redégrade. Vu le haut risque cardiovasculaire de ce patient, et vu sa maladie rénale (atteinte rénale avec micro-albuminurie), il est alors décidé d’adjoindre à son traitement un inhibiteur SGLT2. Les effets sont alors rapidement impressionnants. L’hémoglobine glyquée passe de 8 à 6,3 % en trois mois. Gérard se sent rapidement mieux et perd du poids, ce qui n’était jamais arrivé auparavant. De ce fait, il ronfle moins également. Aussi, son cardiologue a pu diminuer ses traitements anti-hypertenseurs, et son profil lipidique s’est fortement amélioré. Globalement, Gérard ressent un net gain en qualité de vie, et a l’impression d’avoir enfin pris le contrôle de sa maladie.